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«Le grand jeu»
18,00
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Présentation
Installée dans un refuge high-tech accroché à une paroi d’un massif montagneux, une femme s'isole de ses semblables pour tenter de répondre à une question simple : comment vivre ? Outre la solitude, elle s’impose un entraînement physique et spirituel intense fait de longues marches, d’activités de survie, de slackline, de musique et de la rédaction d’un journal de bord. Saura-t-elle « comment vivre » après s’être mise à l’épreuve de conditions extrêmes, de la nature immuable des temps géologiques, de la brutalité des éléments ? C’est dans l’espoir d’une réponse qu’elle s’est volontairement préparée, qu’elle a tout prévu. Tout, sauf la présence, sur ces montagnes désolées, d’une ermite, surgie de la roche et du vent, qui bouleversera ses plans et changera ses résolutions...
Avec son style acéré, Céline Minard nous offre un texte magnifique sur les jeux et les enjeux d'une solitude volontaire confrontée à l’épreuve des éléments. Lauréate du prix Inter (2014) pour «Faillir être flingué», Céline Minard est également l’auteur du «Dernier Monde »(2007), «Bastard Battle» (2008), et «So long, Luise» (2011). Elle est considérée aujourd’hui comme l’une des voix les plus originales de la littérature contemporaine.
Dans ce récit, la narratrice s’exile volontairement dans un « tube » accroché à flanc de falaise. Sorte de naufragée volontaire dans la montagne, une naufragée qui aurait tout prévu pour une survie à la fois high-tech et bio, elle cherche à savoir ce qui la constitue vraiment et plus précisément ce qui fait l’identité particulière de l’être humain. Peut-on concevoir sa propre humanité sans le rapport à l’autre ? A cela, elle semble vite répondre par la négative, tant la présence de l’« ermite » semble devenir sa préoccupation majeure.
Ce qui fait la saveur du livre est d’ailleurs cette autodérision, cette lucidité qui fait de ce journal de survie, commencé dans la grande tradition des récits d’aventuriers, un entremêlement subtil de scènes cocasses et de réflexions graves. Ce n’est pas qu’un pastiche réussi, c’est un roman complexe et profond.