Les Librairies Fontaine

Les Librairies Fontaine



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Date de publication
Éditeur
Gallimard
Collection
L'esprit de la cité - Des hommes qui ont fait la France
Nombre de pages
128
EAN13
9782070145317
ISBN
978-2-07-014531-7
JULES FERRY / LA LIBERTÉ ET LA TRADITION, LA LIBERTÉ ET LA TRADITION
De MONA OZOUF
Gallimard
12,50
Présentation
Il fut l’homme le plus haï de la vie politique française. Mais son œuvre, comme législateur et comme penseur de la République, continue à tisser nos vies. Son idée de la France procède d’un constat douloureux : l’impossibilité de la République, depuis la Révolution française, à s’enraciner dans un pays perpétuellement divisé et à vaincre l’épreuve de la durée. Il faut donner aux Français une vision pacifiée de leur passé pour leur dessiner un avenir commun. Tâche immense. Grâce à l’École et au suffrage local, la politique doit pouvoir irriguer le plus chétif des villages ; avec l’aventure coloniale, la République comme civilisation doit pouvoir rayonner sur le vaste monde. C’est ce qui s’appelle refaire la France. La singularité de Jules Ferry ? C’est d’incarner tout à la fois l’autorité
de l’État et l’autonomie de l’individu, l’accomplissement de la promesse républicaine et la critique du maximalisme républicain. Il veut faire vivre conjointement la nation comme héritage et la nation comme volonté - la tradition et la liberté.
La singularité de Jules Ferry ? C’est d’incarner tout à la fois l’autorité de l’État et l’autonomie de l’individu, l'accomplissement de la promesse républicaine et la critique du maximalisme républicain.
Le mot du libraire
23 juin 2014

Dans ce bref et brillant essai, Mona Ozouf ne prétend pas faire la biographie de Jules Ferry, mais cherche à comprendre les motivations de celui qui initia, entre 1879 et 1885, les grandes réformes dont la République vit encore. Emportés par sa plume alerte, dont on voudrait noter chaque formule, tant sa concision révèle la justesse de son analyse, nous voilà transportés dans cette fin de XIXème siècle qui voit la République balbutiante se parfaire pour se pérenniser. L’historienne rend sa complexité et surtout sa cohérence à la politique de Jules Ferry, encensé pour la loi scolaire de 1882 mais accablé pour son prétendu impérialisme économique. Se gardant de tout jugement anachronique, elle peint la situation isolée de la France dans l’Europe verrouillée par Bismarck, et montre que pour Ferry, le « modéré obstiné », fils des Vosges, le profit économique resta toujours au service de la grandeur de la France, c’est-à-dire de son ampleur territoriale. Sa grande ambition fut de s’appuyer sur la tradition pour bâtir la République, de faire percevoir la rupture de la Révolution comme un dénouement logique et la République comme une continuité. Ainsi, l’éducation était pour lui la condition de l’unité de la nation (unité et non pas hétérogénéité). Les différences culturelles et ethniques n’y constituaient donc pas un obstacle, sauf en cas de récupération par un groupe politique (voir les catholiques ultramontains par exemple). En bref, une lecture essentielle pour comprendre comment la IIIème République, malgré ses soubresauts, releva le formidable défi de réconcilier les deux France : celle d’avant 1789 ou même 1793, et les fils de la Révolution. Ce qu’elle fit en grande partie grâce à la politique des « petits pas » de Jules Ferry, qui avait la conviction de pouvoir bâtir l’unité de la Nation sur la liberté du peuple.
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