Voici un intéressant petit roman, qui frappe par son ingéniosité. Madame Diogène est une vieille femme, qui fut comme vous et moi, mais qui a décidé de se terrer. Au sens propre du terme. Elle s’est constitué un terrier, creusé au milieu d’un monceau d’immondices entassé dans son appartement. Sa perception du monde extérieur en est à la fois étouffée (il faut se hisser jusqu’à la lucarne) et affinée par la solitude. Une faune et une flore se sont développées, et ce « retour à l’état sauvage » accentue par comparaison la brutalité de la société moderne (ici, les autres habitants de l’immeuble). Une plongée, le temps d’une journée, dans un esprit qui a sombré.